La maison manquante, Boltanski





Dans le cadre de l’exposition Die Endlichkeit der Freiheit, Berlin, été 1990, Boltanski réagit à la chute du mur de Berlin : Il trouve un ensemble immobilier dans la partie est de la ville, dont manque une section médiane détruite durant la seconde guerre mondiale.

Aidé d’étudiants, Boltanski installe sur les deux murs mitoyens, devenus façades, des plaques indiquant le nom, le métier, ainsi que la date de mort des anciens occupants, au plus près de l’emplacement des appartements aujourd’hui disparus. Vingt juifs qui avaient été tués par les nazis se trouvent parmi les anciens occupants identifiés. Dans la réactualisation des disparus, l'absence acquiert une densité qui la rend présente, visible. La place laissée vide par l'immeuble détruit est ainsi rattachée au souvenir des habitants disparus.

L'oeuvre est encore en place aujourd'hui, Grosse Hamburgerstrasse Berlin (ex-est).