Boltanski - Première
"J'ai essayé de préserver cette petite mémoire. Et en même temps, je sais que c'est un projet impossible. Qu'on ne peut rien... préserver."
Cet ensemble de trois tiroirs, fabriqués avec des boîtes en fer blanc, est emblématique des premiers travaux de Boltanski sur le thème de l'enfance perdue. Son premier livre, composé en 1969, Recherche et présentation de tout ce qui reste de mon enfance, 1944-1950, publié à l'origine à cinquante exemplaires, propose en effet une œuvre comme tentative de reconstitution d'une période de sa jeunesse. Il s'agit de neuf pages qui rassemblent une photographie de classe, une rédaction scolaire et d'autres documents du type de ceux que l'on conserve précieusement dans des cartons.
Avec les Trois tiroirs, la reconstitution se fait en volume. Les tiroirs contiennent de petits objets en pâte à modeler reproduisant des choses qui auraient appartenu à Christian Boltanski enfant : des avions, une bouillotte… comme le signalent les étiquettes dactylographiées et insérées sur chaque tiroir. L'artiste évoque ainsi les collections ou les trésors que chacun de nous, enfant, a pu constituer : des objets dérisoires mais cachés avec le plus grand soin.
Dans cette reconstitution Boltanski retrouve le sérieux des jeux d'enfant, ce qui la rend à la fois comique et touchante.
Cette œuvre annonce la série de pièces d'archives qu'il réalisera dans les années 80. On retrouvera les mêmes boîtes de fer blanc, remplies de menus objets, sans valeur marchande, mais renfermant les secrets d'une mémoire affective sans doute immense.
Trois tiroirs Boîte en fer blanc contenant 3 tiroirs fermés par un grillage, portant chacun une étiquette et contenant des objets 44 x 60,5 x 40,5 cm. |
Avec les Trois tiroirs, la reconstitution se fait en volume. Les tiroirs contiennent de petits objets en pâte à modeler reproduisant des choses qui auraient appartenu à Christian Boltanski enfant : des avions, une bouillotte… comme le signalent les étiquettes dactylographiées et insérées sur chaque tiroir. L'artiste évoque ainsi les collections ou les trésors que chacun de nous, enfant, a pu constituer : des objets dérisoires mais cachés avec le plus grand soin.
Dans cette reconstitution Boltanski retrouve le sérieux des jeux d'enfant, ce qui la rend à la fois comique et touchante.
Cette œuvre annonce la série de pièces d'archives qu'il réalisera dans les années 80. On retrouvera les mêmes boîtes de fer blanc, remplies de menus objets, sans valeur marchande, mais renfermant les secrets d'une mémoire affective sans doute immense.