Dessin organique, Cathryn Boch
« Il convient de ne pas s’enfermer trop vite dans une forme, il faut qu’une histoire se tisse, qu’une temporalité s’installe, que le dessin se révèle par strates à l’issue d’une lutte engagée avec des papiers souvent épais qui portent vite les stigmates des raclures, scarifications, ponçages, déchirures, piqûres, surpiqûres, assemblages... que l’artiste leur inflige comme pour en accentuer la fragilité. Un corps à corps s’instaure dont le papier fait les frais et dont le dessin, utilisé comme une arme, révèlerait la résistance imprévue. Un ponçage obstiné pouvant conduire ici au point d’usure extrême, mettant au jour une transparence inattendue ; lui donnant, là, le velouté sensuel d’une peau.»