En marchant, la mémoire d'un lieu




«Quelque chose se relâche. Il me sembe qu'on sent un espèce de relâchement, de soulagement en arrivant dans un espace qui n'est pas contrôlé.»En marchant dans le Mile-ex, je suis tombée sur ce témoignage d'un lieu disparu : un bâtiment qui a été rasé pour construire autre chose. Des parkings peut-être. Scotchées sur le trottoir, les pages commencent à s'effacer elles-aussi. Des bouts sont arrachés. 








Je les ai prises en photo une par une. Elles parlent d'un lieu qui fut un lieu de travail pour l'un, lieu de squat pour d'autres, lieu d'un échec amoureux pour un autre. Et toutes ces voix dont revivre ce lieu au point qu'on arrive presque à voir leurs fantômes marcher dans les étages déserts de l'échafaudage qui a remplacé le vieux bâtiment .