Avant, après, grand format


L’exposition présente 54 photographies noir et blanc de 26 personnes avant et après leur décès. Les images sont accompagnées d’histoires et de réflexions provenant des personnes mortes. Pendant une année, le photographe Walter Schels et la journaliste Beate Lakotta ont baigné dans l’atmosphère des maisons de soins palliatifs pour réaliser le portrait de ces 26 personnes, âgées de 18 mois à 83 ans.

L’exposition s’est arrêtée dans plusieurs villes d’Europe et a été reçue par le Musée des religions du monde de Québec en 2010. Avec l’aide du Musée, la Basilique Notre-Dame présentera à nouveau «À la vie, à la mort» du 23 mai au 8 octobre 2012.

Inévitablement, le projet me fait penser à celui de Max Kandolha et à l'installation de Sophie Calle dont j'ai déjà parlé sur ce blog. Dans les articles qui l'évoquent, on parle d'«immortalisation» des personnes photographiées. À partir de quand, de quels objets, quelles images, quelles paroles retenues, échappe-t-on à la disparition, à l'oubli? À partir de quand à l'exhibitionnisme, l'exploitation? Pourquoi les photographies ont-elles été tirées en si grand format? Comment, par quelle détermination (intransigeance), et quels procédés arrive-t-on à forcer un visiteur à regarder la mort en face? Parce qu'il s'agit plus de regarder ce qui part que de tenter d'immortaliser un passage.